La Chorba

Jiri, l’artiste en contrat de Premières Heures

Tout a commencé en 2016, lorsqu’une équipe de maraudeurs s’est aventurée dans le parking d’un centre commercial parisien…

Ils y ont rencontré Jiri, artiste vagabond vivant à la rue. Vagabond car depuis la République Tchèque, il a traversé l’Europe, passant par d’autres pays pour arriver en France. Une fois en France, c’est après trois mois de parcours dans diverses villes qu’il décida de s’aventurer à Paris, ville fantasmée des artistes.

Alors que Jiri passait par un chantier de construction en 2016, il s’est servi d’un morceau de polystyrène destiné à la destruction. Il trouva un cutter et transforma la pièce quelconque en œuvre d’artiste. À partir de ce moment, Jiri avait trouvé un moyen de pallier à l’ennui, au désespoir qui habite une personne vivant à la rue.

Aujourd’hui, Jiri est salarié grâce au DPH, Dispositif « Premières Heures », à La Chorba.
La diversité, valeur chère à l’association, l’amène à côtoyer des personnes parlant sa langue, le tchèque. Ainsi, la barrière de la langue n’est plus un frein à une bonne communication. Cette même diversité permet de rencontrer davantage de cultures fréquentant La Chorba, s’agissant tant de bénévoles que de salariés : cultures espagnole, algérienne, sénégalaise, chinoise, roumaine, indienne, égyptienne, marocaine, congolaise… Intégrer l’association en Premières heures promet un voyage interculturel.

Jiri travaille de manière alternée entre la distribution de repas chauds et la préparation de ces derniers en cuisine avec le reste de l’équipe composée de quatorze salariés en ACI, Atelier et Chantier d’Insertion, et d’environ vingt salariés en DPH, le reste de l’équipe étant composé de bénévoles et de salariés fixes. Le travail en cuisine consiste en la préparation des repas chauds, en l’acquisition des bonnes pratiques d’hygiène, tout ceci en contexte de travail en équipe, dans un cadre convivial et solidaire. Le dispositif des premières heures permet une réinsertion progressive dans le monde du travail pour les personnes en situation de grande exclusion.

Il y a aussi le travail de distribution de repas chauds dans le local du 19e ar. de Paris. Là, c’est un tout autre rythme, les salariés ne sont plus en cuisine mais dans le local où ils distribuent les repas aux bénéficiaires.