Séraphin, de bénévole à coordinateur de projets humanitaires

Bénévole depuis 6 ans ½ sur les maraudes, Séraphin connaît bien La Chorba. D’autant plus qu’il est aujourd’hui, et depuis décembre 2020, coordinateur de projets humanitaires sur la distribution de l’Hôtel de Ville.
Il a découvert La Chorba un peu par hasard à ses 24 ans, et ne l’a jamais quitté depuis.
Pour une première expérience dans le monde associatif, Séraphin commence par participer à la distribution de repas chauds à la Porte de la Villette, pendant presque 1 an. Une grande découverte qui a nécessité un temps d’adaptation – notamment pour faire face à la précarité – mais qui ne l’a pas empêché de rapidement créer des liens avec les bénévoles et les bénéficiaires rencontrés.
C’est quelques mois plus tard, sur l’action des maraudes, qu’il décide de donner davantage de son temps. La précarité y est plus marquante, et la réalité parfois plus crue. « On rencontre de nouvelles personnes, différents groupes, et on voit le rapport de violence qu’il peut y avoir entre eux ».
Pour lui, être bénévole aux maraudes, c’est plus que simplement partager une soupe ou un café un soir par semaine :
« C’est être attentif, les écouter, discuter avec eux. Certaines personnes souhaitent juste que l’on soit présent à leurs côtés. C’est une façon de leur donner espoir, et surtout leur redonner cette légitimité et identité qu’ils peuvent penser avoir oublié dans la rue ».

En décembre 2020, avec l’ouverture d’un nouveau lieu de distribution de repas chauds à l’Hôtel de Ville, Séraphin rejoint l’équipe et passe en charge de la coordination de l’action. 

Une autre opportunité d’aider l’autre, avec toutes les responsabilités que cela incombe. 5 jours par semaine, il est le “chef d’orchestre” de la distribution pour assurer la sécurité et l’accompagnement des 200 personnes qui viennent dîner, des vingtaines de bénévoles, salariés en insertion et des agents de médiation présents sur place. « Ça demande une capacité à s’adapter à chaque personnalité tout en instaurant un lien de confiance », nous confie-il.
Toutes ces années passées à La Chorba sont immortalisées par de nombreux souvenirs, mais sont surtout marquées par « ce côté humain » qui l’anime, qu’il retrouve à l’association et qu’il partage avec les autres membres.