« Les maraudes, c’est pas noir ou blanc, triste ou drôle. C’est un mélange de tout. Il y a une personne que l’on rencontre chaque semaine, on l’appelle le roi du jeu de mots. C’est un homme vif d’esprit, toujours de bonne humeur et attentif à l’autre, qui fait de cette maraude un moment vraiment chaleureux. Au contraire, il y a parfois des moments touchants. Je me souviens en avril 2021, lorsque nous avons appris le décès de 3 personnes que nous connaissons en l’espace de quelques semaines. La violence de la réalité nous rattrape et frappe alors durement. On passe des bons moments avec les personnes, qui arrivent à cacher la triste situation » – Philémon.
Si chacun vit cette expérience à sa manière, il en ressort un point commun : le respect et la considération, et le contact humain. Après une journée de travail, marauder est quelque chose d’exigeant physiquement, mais aussi moralement. Cela demande du temps, de l’engagement, de l’attention et de l’énergie, mais comme le dit Xavier, on reçoit énormément en retour. Tous trois – Philémon, Xavier et César, nous disent rencontrer peu de personnes en nombre lors des maraudes, mais à chaque fois, beaucoup de temps est accordé à chacun, pour discuter et maintenir ce lien qu’ils ont établi.